Source: Sebastien Cornut¸ PFK Malta
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Un consultant politique Américain a accrédité¸ devant les juges de l’affaire Karachi¸ l’hypothèse d’un financement de la campagne d’Edouard Balladur en 1995¸ par des rétrocommissions émanant de la vente de sous-marins au Pakistan et en Arabie Saoudite.
Communicant de renom employé successivement par Ronald Reagan et George H. W. Bush¸ Paul Manafort a expliqué au juge Van Ruymbeke avoir touché 65 000 euros pour effectuer un sondage et rédiger une note stratégique pour la campagne du candidat Balladur.
Le consultant a reconnu avoir été payé par Abdu Rhamane El-Assir¸ l’un des deux intermédiaires¸ avec l’homme d’affaires Ziad Takieddine¸ imposé à la dernière minute dans la signature des contrats d’armement avec l’Arabie Saoudite (Sawari II) et le Pakistan (Agosta). Manafort a affirmé que les montants versés étaient de 39 000 euros ($52¸000) et 26 000 euros ($34¸975)¸ mais également des versements supplémentaires¸ provenant des comptes d’El-Assir¸ en 2000 et 2001¸ soit plusieurs années après l’élection en question.
Seulement¸ les fonds n’ont pas été versés par l’équipe de campagne¸ mais par Abdul Rahman El-Assir¸ un intermédiaire en armement intervenu pour conclure des contrats avec l’Arabie saoudite et le Pakistan¸ pour le compte du gouvernement Balladur et aux côtés de Ziad Takieddine. Il pourrait bien s’agir de la première preuve tangible accréditant l’idée de rétrocommissions issues de ces ventes d’armes.
Les juges Renaud van Ruymbeke et Roger Le Loire soupçonnent que des commissions versées en marge de ces contrats ont pu servir¸ via des rétrocommissions¸ à financer la campagne de M. Balladur en 1995. En Juin dernier¸ Ziad Takieddine a reconnu avoir rapporté de Suisse des mallettes d’argent liquide provenant des rétro commissions et destiné à la campagne de M. Balladur¸ alors Premier Ministre de François Mitterrand.
Abdul Rahman El-Assir assure¸ quant a lui¸ que ses “divers paiements” à Paul Manafort “n’ont absolument rien à voir avec la campagne d’Edouard Balladur”¸ mais le consultant américain pourrait disposer d’une preuve pour accréditer sa version des faits : il assure avoir rencontré l’équipe de campagne du candidat en présence de Ziad Takieddine¸ qui aurait assuré la traduction.
Pour les juges en charge de l’affaire¸ il s’agit d’un nouvel élément déterminant dans leur enquête¸ après les révélations faites par M. Takieddine. Ce dernier ayant confirmé se souvenir de l’Américain¸ ainsi que des sondages effectu&