Taxe sur les transactions financi�res

Source: Laura Denooz¸ PKF Malta¸ novembre 2011

La mise en place d’une taxe sur les mouvements internationaux de capitaux a été proposée en 1972 par l’économiste américain¸ James Tobin qui fut Prix Nobel en 1981. Cette taxe a pour but de limiter la spéculation à court terme.

Le principe serait le suivant : la taxe serait collectée par chaque gouvernement et ensuite reversée à un organisme géré par le FMI¸ la Banque Mondiale ou l’ONU. Les fonds récoltés grâce à cette taxe seront reversés prioritairement aux pays en voie de développement.

Celle-ci a été adoptée le 28 septembre dernier par la Commission européenne et pourrait générer des revenus d’environ 55 milliards d’euros si elle est adoptée dans l’ensemble de l’Union Européenne.

Cependant¸ seuls la France¸ l’Espagne¸ la Belgique¸ la Finlande et l’Allemagne sont favorables à la mise en place de cette nouvelle taxation.

L’Europe justifie cette taxe par le fait que les états membres ont accordés des aides au secteur financier à hauteur de 4.600 milliards d’euros et elle estime qu’il est temps que le secteur financier participe à la relance économique.

Cette taxe s’appliquerait à partir de 2014 sur certains produits financiers tels que les actions¸ les obligations¸ les produits dérivés¸ les produits financiers structurés…

Elle serait collectée par les différents acteurs financiers : les banques¸ Bourses et fournisseurs de services financiers. De plus¸ le taux applicable serait relativement faible¸ à savoir de 0.05 à 1%.

Cependant¸ cette idée est loin de faire l’unanimité auprès des états membres de l’Union Européenne et auprès des grandes puissances mondiales telles que les Etats-Unis où le président américain Barack Obama a fermement écarté cette nouvelle taxe.

Au niveau européen¸ plusieurs pays et notamment le Royaume-Uni ne veulent pas de cette taxe sur les transactions financières.

Ils craignent en effet une délocalisation des opérations financières vers d’autres pays comme ce fut le cas en en Suède il y a quelques années.

En effet¸ la City est la plus grande place financière d’Europe où plus de la moitié des opérations financières européennes y sont réalisées.

Le Royaume-Uni justifie aussi sa désapprobation en expliquant qu’une telle mesure devait être appliquée au niveau international si elle veut être efficace.

Pour l’instant¸ seuls le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merke