Malte vend son passeport aux riches �trangers

Source: Omar ABELADIM¸ PKF Malta¸ Janvier 2014

 

Fin novembre 2013¸ le gouvernement maltais a voté une loi qui accorde la citoyenneté aux non-Européen contre une somme de  650 000 euros. Cette somme élevée permettra aux personnes non-européennes de circuler librement et de travailler dans tout l’espace Schengen. En plus de circuler librement en Europe les “nouveaux maltais” peuvent aller séjourner et travailler en Amérique librement et sans visa pour 3 mois.

Cet amendement vise aussi à attirer les investisseurs du monde entier. Selon des études menées par Henley & Partners¸ le passeport  maltais pourrait séduire entre 200 et 300 personnes par an et par conséquent¸  rapporter au Trésor Public de l’ile entre 130 et 195 millions d’euros. Ce qui représente tout de même entre 5 et 7¸5% de ses recettes fiscales actuelles.

De son côté l’opposition a beaucoup critiqué ce qu’ils dénoncent être une “mise en vente de la citoyenneté” L’eurodéputé nationaliste Simon Busuttil s’est d’ailleurs insurgé: “C’est un jour noir pour la démocratie¸ […] La citoyenneté n’a pas de prix¸ mais elle a désormais une valeur.”

Pour calmer le jeu¸ le gouvernement maltais s’est engagé à vérifier l’identité de tous les “candidats”¸ pour assurer la non naturalisation de criminelles ou de terroristes. Mais cette mission sensible a été étrangement confié par le gouvernement à une entreprise privée¸ Henley & Partners.

La commission européenne ne semble rien pouvoir pour arrêter cette loi. Cette mise en vente de la citoyenneté maltaise mais aussi de l’appartenance à la communauté européenne ne semblent choquer personne à Bruxelles.”Les États membres ont la pleine souveraineté de décider comment et à qui ils accordent leur nationalit锸 explique Joshua Salsby¸ l’attaché de presse de la commissaire européenne des Affaires intérieures. 

Avant Malte¸ plusieurs pays ont procédé à la vente de titres de séjours pour attirer les investisseurs étrangers. En 2010¸ la Lettonie a permis aux investisseurs étrangers de bénéficier d’un séjour de huit ans avec la possibilité de se naturaliser. En 2012¸ le Portugal donne une autorisation de séjourner deux ans contre un investissement  de 500.000 euros dans l’immobilier.

Avec la crise les Etats se sont fortement endettés et recherchent par tous les moyens à relancer leur économie. L’investissement est la clé de la relance et les États l’ont bien compris.